Le plantain

(Plantago major et plantago lanceolata)

Que ce soit le grand ou le lancéolé, le plantain pousse partout autour de nous et fait partie des « mauvaises herbes » que nous écrasons le plus sous nos pieds.

Le premier a de grosses feuilles plutôt ovales, plus ou moins en forme d’as de pique, et une tige dure couverte de minuscules fleurs puis de graines très serrées. Le second a de longues feuilles étroites en forme de lance, comme son nom l’indique, une tige plus souple avec une collerette de petites fleurs blanches autour de l’ « épi » terminal. Les deux ont des nervures très marquées et les mêmes usages.

La liste de leurs vertus médicinales est longue, et on en découvre encore ! Retenons simplement qu’on peut utiliser leurs feuilles fraîches froissées sur une piqûre d’insecte ou une petite plaie. Et on peut aussi les manger ! On récolte les feuilles tout l’été, et on peut les préparer de différentes façons.

Crues, on les hache finement et on les mélange à des graines de tournesol écrasées pour en faire une sorte de pesto. Il suffit de rajouter ensuite, ou pas, un peu de liquide en fonction de la consistance et du résultat désiré  : eau, huile, lait végétal ou animal… et enfin d’assaisonner selon vos goûts. Cette recette peut aussi être préparée l’hiver avec des feuilles séchées que l’on émiette.

Il faut savoir que, malgré leur apparente robustesse, les feuilles de plantain sont délicates et qu’il faut les traiter avec soin depuis la récolte jusqu’au séchage complet. En effet, elles noircissent facilement si elles sont froissées, longtemps humides… Si c’est le cas, ne les consommez pas. Il faut les éponger après lavage, les faire sécher rapidement et bien séparées les unes des autres. Après séchage, ces « chips » se conservent très bien dans un sac en papier jusqu’à la prochaine récolte. Les graines sont aussi comestibles, surtout celles du grand plantain, plus croustillantes. Même avant leur complète maturité, on peut en agrémenter des salades, des galettes….

Et il est bien connu que leurs graines sont un régal aussi pour les oiseaux, on peut par exemple les mélanger à un corps gras pour en faire des boulettes d’hiver pour l’alimentation de nos petits amis.

La nature est une malle à trésors pour ceux qui veulent bien en soulever le couvercle.