Tout à la fois légume et fruit, voici le figuier de barbarie. Vivace, il ne craint ni les canicules, ni les sécheresses, ni les coups de froid. Plus rustique, on ne fait pas ! Voici quelques-uns de ses usages et avantages :
Un fruit : rouge-orangé, le fruit du figuier de barbarie se consomme cru ou sous la forme de vin pétillant, par exemple
Un légume : au Mexique, on cuisine les jeunes raquettes crues en salades mélangées ou poêlées avec du fromage
Une plante médicinale : le mucilage apaise brûlures et coups de soleil et les Berbères en mangent quand ils sont malades
Une boisson en situation de survie : le figuier de barbarie est gorgé d’eau, qui compose 80 % de son poids
Une clôture : dans certains pays, des haies de figuier de barbarie tiennent lieu de clôture pour le bétail
Un filtre à eau : certaines tribus découpent l’intérieur des raquettes en petits dés et les disposent dans une bouteille. Ils ajoutent l’eau à filtrer et laissent agir, puis passent le tout dans un linge. Attention, ça ne marche sans doute pas chez nous, où les pesticides sont omniprésents (privilégier un filtre à gravité)…
Couvert de piquants, le figuier de barbarie se cueille avec un morceau de carton épais ou des gants. La multiplication se fait par bouturage en prélevant de jeunes raquettes (les cladodes). À implanter par exemple sur les anciens chambés de Vorey (on en trouve déjà à l’état naturel en Haute-Loire, par exemple dans les gorges de l’Allier…).
Jean Racine